La rhabdomancie : la divination par la baguette en bois

Auréolée du symbole de la puissance et du pouvoir, la baguette est l’élément clef avec lequel se pratique la rhabdomancie, méthode divinatoire millénaire qui délivre des présages.

Un symbole très puissant

Au fil des siècles, l’usage de la baguette a revêtu tour à tour un sens mythique, mystique et magique au sein des diverses cultures de nombreuses civilisations du monde.
Dans la mythologie Grecque, un épisode de l’Odyssée (VIIIe siècle avant J.C) raconte que les compagnons d’Ulysse furent transformés en pourceaux d’un simple coup de baguette porté par Circée.
Un passage de la bible fait état avec éloquence de la pratique courante de la rhabdomancie durant l’Antiquité : « Mon peuple consulte son morceau de bois et c’est son bâton qui lui répond ».
Accessoire omniprésent dans de nombreux rituels magiques, la baguette est depuis des siècles considérée comme un instrument capable de concentrer de l’énergie.

Les magiciens Chaldéens et les prêtres Perses qui avaient coutume de pratiquer la rhabdomancie, conféraient à cet art divinatoire des propriétés relevant de l’occulte pour les premiers et du divin pour les seconds.

Peu à peu, cette mancie va évoluer et perdre son sens véritable, basé jusqu’alors essentiellement sur la divination inductive, pour devenir une divination intuitive vers le XVe siècle.
Cette nouvelle méthode qui va répondre au nom de « sourcellerie » portera en 1920, sous l’impulsion de l’abbé Bouly (1885-1958) le nom de « radiesthésie« . Connue aussi sous le nom de baguette de sourcier, cet outil de divination permet comme son nom l’indique la détection de source d’eau souterraine.

Un bois « précieux »

La transmission par voie orale étant privilégiée autrefois à la transmission par l’écriture, rares sont les ouvrages qui témoignent du rituel inhérent à la pratique de la rhabdomancie.
On sait toutefois que l’essence d’arbre utilisée n’a pas une importance capitale. Il suffit que la branche soit taillée en forme de « Y » et qu’elle soit issue d’un arbre au bois souple, comme le noisetier par exemple.
Il est préconisé d’aller couper une nuit de pleine lune la branche qui va servir de support à l’acte divinatoire.

L’écrivain Paul Auberson précise dans son livre « Sorcières et devins » qu’il était monnaie courante jadis, de verser de l’argent pur aux trois extrémités de la branche choisie.
Après diverses incantations, le devin, tenant la baguette fermement des deux mains par la fourche, posait alors une question très précise. La réponse était déterminée par le mouvement de la baguette :

  • si elle pointait vers le sol, la réponse était affirmative.
  • si elle pointait vers les cieux, la réponse était négative.

La rhabdomancie n’est plus guère pratiquée de nos jours que par les Khiviens, peuple d’Ouzbékistan, qui perpétuent ainsi une divination séculaire imprégnée par la puissance dont est pourvue la symbolique baguette.

Article écrit par Gwenaelle Tourray

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